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"LA SUISSE SUR VERRE"

"LA SUISSE SUR VERRE"

26.02.2024 Exposition Vitromusée Romont, jusqu'au 25 août 2024


Image: Plaque gravée sur verre "Col du Pillon" 41 E [partie est de la carte], gravure de roches, 1954, collection de cartes swisstopo (photo: Sara Affolter / swisstopo)

La première exposition de cette année est conçue en étroite collaboration avec l’Office fédéral de topographie swisstopo. Elle met en lumière une étape peu connue de l'histoire de l'Office fédéral de topographie: à partir de 1953 et pendant près d’un demi-siècle, swisstopo a gravé ses cartes originales dans une couche de laque colorée sur des plaques de verre. Ces cartes servaient de base aux cartes imprimées et garantissaient que celles-ci puissent être réimprimées et actualisées pendant des décennies.

La conservation de données ne devrait pas se faire sur un support connu pour sa fragilité. Il est donc d’autant plus étonnant que, pendant un demi-siècle, swisstopo ait choisi cette technique.

Image: La gravure sur couche sur plaque de verre, 1955, collection photographique de swisstopo

Image: La gravure sur couche sur plaque de verre, 1955, collection photographique de swisstopo

Cinq sections présentent l’histoire du dernier artisanat cartographique et de son évolution

Les visiteur·euse·s pourront découvrir une sélection de plaques de verre, de cartes digitales et de mises à jour de cartes analogues de différentes régions de la Suisse ainsi que de nombreux objets d’archives provenant des collections de swisstopo.

Les plaques de verre fascinent par leurs couleurs et leurs signatures cartographiques rappelant des formes d’art abstraites. L’exposition est destinée à un large public mais réjouira sans doute aussi les technophiles.

Sections d’exposition

Ancienne technique pour une nouvelle carte

En 1935, le Service topographique fédéral (aujourd’hui swisstopo) reçut le mandat de créer une nouvelle œuvre cartographique. Ce moment a marqué la naissance de la carte nationale utilisée encore aujourd’hui. Une publication aux échelles 1:25 000, 1:50 000 et 1:100 000 était prévue afin de remplacer la carte topographique (carte Dufour) et l’atlas topographique (carte Siegfried). Pour ce faire, il a fallu créer au total 350 nouvelles feuilles de cartes.

Les premiers originaux de la Carte nationale 1:50 000 ont été gravés sur cuivre. En 1949, ce procédé n’avait permis de publier qu’un tiers des feuilles prévues jusqu’en 1951. Le Conseil fédéral réagit en mettant en place une commission d’experts pour étudier les raisons de ce retard.

À la recherche d’un nouveau procédé

Le rapport d’experts émis en 1949 constata que "vouloir maintenir à tout prix des méthodes de travail irrationnelles" avait entraîné un retard dans la création des séries de la carte nationale. Le Service topographique fédéral s’en était rendu compte depuis longtemps; cela faisait des années que ses collaboratrices et collaborateurs avaient tenté de rendre les anciennes méthodes plus efficaces et d’en améliorer la précision.

Les développements réalisés à cette époque au Service topographique fédéral témoignent de la force d’innovation dont ont su faire preuve les cartographes, mais aussi de la prise de conscience que les anciennes méthodes ne pouvaient plus durer. La gravure sur cuivre, très chronophage, était notamment pointée du doigt.

Gravure sur couche sur verre

En 1952, Simon Bertschmann entre en fonction en tant que nouveau directeur du Service topographique fédéral. Les cartes nationales devaient enfin être publiées plus rapidement. Pour atteindre cet objectif, le prédécesseur de Bertschmann avait décidé dès 1949 de mettre en œuvre à l’avenir le procédé dit direct, sans gravure sur cuivre. Bertschmann considérait cependant la gravure sur couche sur verre comme une meilleure option. Il a donc demandé à son personnel de développer un tout nouveau procédé et les outils de gravure correspondants. Seul le verre semblait convenir comme support de la nouvelle couche à graver, car il conservait ses dimensions et ne subissait pas d’altérations majeures en fonction des différentes conditions de température et d’humidité.

Dès 1953, le nouveau procédé est fin prêt et le directeur décide qu’à partir de ce moment-là, seule la gravure sur couche sur verre sera utilisée.

De Wabern au monde entier

La gravure sur couche sur verre a eu les effets escomptés sur la création de la carte nationale. En effet, la publication des feuilles de carte allait bon train. En moyenne, 20 feuilles de la carte nationale aux échelles 1:25 000, 1:50 000 et 1:100 000 furent publiées chaque année au cours des dix premières années où la gravure sur couche sur verre était utilisée. La carte nationale était de plus en plus connue et recevait des éloges en Suisse et à l’étranger pour son rendu moderne.

Ce procédé de la gravure sur couche sur verre utilisée par le Service topographique fédéral fut également reconnu au niveau international. Les entreprises et les instituts intéressés obtinrent une autorisation pour l’utiliser également.

Image: Le lieu de travail, 1955, collection photographique de swisstopo

Image: Le lieu de travail, 1955, collection photographique de swisstopo

La fin d’une technique manuelle

C’est à partir des années 1990 que la gravure sur couche sur verre devint obsolète par rapport aux nouvelles possibilités techniques et que l’on constata de plus en plus les limites matérielles de ce matériau. En raison de changements de recettes, le vernis se décollait lors de la gravure et les opérations de copie répétées pendant quatre décennies avaient fini par rendre les éléments des cartes flous.

Entre 1989 et 1991, trois feuilles de cartes ont pour la première fois pu être mises à jour numériquement. Parmi elles, la feuille de la carte nationale 1204 "Romont" à l’échelle 1:25 000. En 2000, swisstopo a introduit la cartographie assistée par ordinateur. Après plus de 160 ans, l’époque de la gravure manuelle dans la production de cartes était définitivement révolue.

cp

Commissaires:

Lukas Gerber et Felix Frey (swisstopo)
Francine Giese et Elisa Ambrosio (Vitromusée Romont)

Contact / Kontakt:

https://vitromusee.ch/

https://www.swisstopo.admin.ch/de

DE:

https://vitromusee.ch/de/vitromusee-deutsch/

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Image: Plaque gravée Sarine O 1:100 000, courbes de niveau, 1960, collection de cartes swisstopo (photo : Sara Affolter / swisstopo)

Image: Plaque gravée Sarine O 1:100 000, courbes de niveau, 1960, collection de cartes swisstopo (photo: Sara Affolter / swisstopo)

 

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