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"EMILY JACIR. WE ATE THE WIND"

"EMILY JACIR. WE ATE THE WIND"

20.06.2023 Installation Musée cantonal des Beaux-Arts, Plateform 10, Lausanne, jusqu’au 27 août 2023 (Espace Projet - Entrée gratuite)


Image: Vue de l’exposition Emily Jacir. "We Ate the Wind" au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2023. © Emily Jacir - Photo: MCBA, Jonas Hänggi

Le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) accueille l’artiste multidisciplinaire Emily Jacir et présente une œuvre cinématographique créée spécialement pour l’Espace Projet. "We Ate the Wind" explore un aspect récent de la politique migratoire suisse et ses conséquences sur les individus et les communautés, et aborde les questions de visibilité et d’invisibilité, de proximité et de distance, d’hospitalité et d’exclusion.

Un travail engagé

Les œuvres d’Emily Jacir (née en 1972 à Santiago du Chili, vit et travaille à Bethléem et à Rome) sont basées sur des archives ainsi que sur des récits subjectifs ou biographiques, et donnent forme à des histoires réduites au silence. L’artiste interroge les mouvements personnels et collectifs dans l’espace et le temps à travers des films, des vidéos, des photographies, des sculptures, des performances et des installations.

Nombre de ses œuvres sont réalisées en écho à des contextes particuliers et traitent de questions liées au déplacement, à la migration, à la traversée des frontières; elle s’intéresse plus particulièrement à la manière dont la mémoire historique s’inscrit et s’efface avec le temps ou selon les géographies.

Emily Jacir est activement impliquée dans la formation en Palestine depuis 2000 et est profondément investie dans la création d’espaces alternatifs de production de connaissances. Elle est la fondatrice et directrice de Dar Yusuf Nasri Jacir for Art and Research à Bethléem.

La politique migratoire suisse au cœur d’une œuvre inédite

L’œuvre "We Ate the Wind", créée pour l’Espace Projet du MCBA, aborde les questions de visibilité et d’invisibilité, de proximité et de distance, d’hospitalité et d’exclusion, afin d’explorer un aspect récent de la politique migratoire suisse et ses conséquences sur les individus et les communautés. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Suisse développe une politique largement basée sur le recrutement de "travailleurs invités", qui ne sont pas destiné·e·s à s’installer durablement, parmi lesquels plus de deux millions d’Italien·ne·s. C’est ainsi que va se développer un statut (aboli en 2002) qui deviendra emblématique de l’immigration en Suisse: celui des saisonnières et saisonniers, une condition qui exclut le regroupement familial et qui conduit dans certains cas les enfants des migrant·e·s à la clandestinité, à l’invisibilité et au silence. Ces milliers d’"enfants du placard" demandent aujourd’hui réparation, et la reconnaissance par l’État de cette violation des droits humains.

En collaboration avec des danseuses et danseurs et des musicien·ne·s, Emily Jacir aborde les questions de séparation familiale et de communautés fragmentées, d’espace public et privé, et, plus largement, les questions de reconnaissance et de réparation. S’inspirant de rituels tels que les danses, les processions et les jeux, l’artiste retrace la manière dont l’espace, la collectivité et la mémoire peuvent être réappropriés. En écho à son histoire personnelle (comme beaucoup de Palestinien·ne·s, elle a grandi dans le Golfe comme fille de saisonniers, et a été forcée de quitter sa famille à l’âge de 14 ans), Emily Jacir convoque des images de danses communautaires traditionnelles du sud de l’Italie, de la région du Salento, en particulier la pizzica, une danse de la famille des tarentelles liée à des rituels de guérison, qu’elle pratique depuis plus de dix ans.

Au silence imposé aux enfants répond ainsi le son, à la solitude et à l’enferment la joie du rythme et du mouvement, à la clandestinité le rassemblement dans l’espace public. Entre chuchotement et hurlement, entre proximité et distance, entre histoire personnelle et trauma collectif, Emily Jacir donne forme à la mémoire historique par le montage fragmentaire d’images et de son.

cp

Contact:

https://www.mcba.ch/expositions/ 

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