"VIRGINIE OTTH - UN LAC DANS L'ŒIL"
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30.10.2023 Exposition Photo Elysée, Lausanne, du 3 novembre 2023 jusqu’au 25 février 2024
Image: Portrait Virginie Otth - Photo: © Loan Nguyen, 2023
Image: Virginie Otth, 13_Quotidiennetés, 2013-2023 © Virginie Otth
Image: Virginie Otth, 13_Quotidiennetés, 2013-2023 © Virginie Otth
Figure importante de la scène photographique lausannoise, Virginie Otth (Suisse, 1971) a reçu une carte blanche par Photo Elysée pour y montrer ses travaux récents. Cette exposition monographique, intitulée "Un lac dans l’œil", réunit des travaux qui mêlent les différents intérêts et les réflexions qui animent l’artiste depuis de nombreuses années, et qui interrogent le rapport au monde fragmentaire, lacunaire, toujours renouvelé qu’offre la photographie, mais aussi notre regard et notre perception.
Avec ses "Quotidiennetés", sorte de répertoire infini d’une vie anodine, elle raconte la place centrale qu’elle accorde au regard sur des choses qu’elle ne cherche ni à documenter, ni à expliquer, mais bien plus à voir avec l’attention qui est la sienne.
"Comment échapper au banal, à l’aspect quelconque et trivial de la répétition de nos gestes, de nos besoins, du paysage? J’émets l’hypothèse que le regard, s’il s’exerce, peut s’inventer à partir du sempiternel. Pour échapper au dégoût des choses, je propose une curiosité, une attention renouvelée aux choses qui ne le demandent pas", explique l’artiste.
Dans son œuvre monumentale Multiple/désirs, acquise par Photo Elysée, elle explore la question du désir féminin et de sa multiplicité à travers des images – de différents formats et textures – qui donnent forme, de manière plus ou moins explicite, à un vécu intime mouvant, toujours subjectif et difficile à représenter de manière unique et stable. Elle poursuit l’exploration de ce rapport au réel avec la série Jardins. Imprimées sur des cartons de différentes tailles qui jalonnent l’espace d’exposition, les images instaurent un lien avec le monde très concret et matériel de la nature, de l’éphémère, voire de la précarité.
La diversité des matériaux utilisés par Virginie Otth – complétée par un portrait imprimé sur miroir – témoigne aussi de l’importance de l’objet photographique (au-delà d’une simple image) et de la matérialité dans la perception du monde: "voir, c’est aussi toucher avec les yeux et prendre acte d’un rapport sensible au réel".
Enfin, Virginie Otth présente dans cette exposition son premier film, L’Orage, réalisé en 2021 avec Marie Taillefer. "C’est une tentative de partager un regard. Le comment donner à voir. Les sujets sont sans réelle importance, et à la fois essentiels. Les quotidiennetés du lac, des éléments de cuisine, l’amoureux, les mains de mes ami.e.s, un verre d’eau, une plaie. La vie au sens intime et sans éclat particulier, le presque rien.
"Le presque rien est ce qui manque lorsque, au moins en apparence, il ne manque rien: c’est l’inexplicable, irritante, ironique insuffisance d’une totalité complète à laquelle on ne peut rien reprocher et qui nous laisse curieusement insatisfaits et perplexes" détaille Virginie Otth.
Diplômée de l’École de photographie de Vevey, résidente à Fabrica (avec Oliviero Toscani à Trevise) et aux Diagonales de Royaumont (Paris), Virginie Otth a aussi été boursière de la New York Film Academy. La photographe enseigne au Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV) et à la HEAD-Genève.
À l’occasion de l’exposition, Virginie Otth propose une autre approche de son travail photographique dans un ouvrage qui se veut très personnel. Le livre, intitulée Pour l’instant, est une co-édition d’art & fiction et de Photo Elysée.
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Image: Virginie Otth, 39_Quotidiennetés, 2013-2023 © Virginie Otth
"L'UN POUR L'AUTRE": UNE CARTE BLANCHE DONNÉE À VIRGINIE OTTH
En parallèle à son exposition "Un lac dans l’œil", Virginie Otth invite dix artistes rencontré·e·s au Centre d'enseignement professionnel de Vevey (CEPV) au cours de ces vingt dernières années.
Aimant les échanges sur l’image et sa perception, Virginie Otth leur propose de se réunir autour de deux nouvelles tirées du roman philosophique Monsieur Palomar d’Italo Calvino – "L’épée du soleil" et "Le monde regarde le monde" – qui traitent de regards, d’illusions et de notre rapport au monde.
Construite comme une discussion visuelle, l’exposition "L’un pour l’autre" présente les œuvres de Thomas Annaheim Lambert, Mathieu Bernard-Reymond, David Gagnebin-de Bons, Anne Golaz, Shannon Guerrico, Cécile Monnier, Loan Nguyen, Nicolas Savary, Marie Taillefer et Myriam Ziehli.
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